OK. J'étais déjà fan de JR avant. D'abord, parce que j'ai toujours aimé l'art urbain, qui est éphémère, qui n'a le temps d'appartenir à personne. Celui qui peint ou laisse un message sur les murs offre une partie de lui-même au monde, distribue son art au plus grand nombre. Je parle pas du graffiti pourri sur ta boîte aux lettres ou des dessins au feutre dans ta cage d'ascenseur/ N'empêche. Je n'ai jamais beaucoup aimé les musées.
JR, donc, c'est le mec qui est allé coller ses portraits géants un peu partout sur la planète. Les photos black and white d'israëliens et de palestiniens tendues des deux côtés du mur, c'est lui. Les yeux de femmes taille XXL sur le toit des favelas, lui encore.
Tout ça pour dire: hier j'ai vu "Women are heroes", son tout premier film, en avant première au Diagonal de Montpellier. C'est une amie qui avait posté un extrait sur mon mur FB et m'avait proposé de l'accompagner au ciné. Les images m'ont plu et malgré une crève persistante, la grève des trams, et un temps moisi, j'ai réussi à me traîner au cinéma à l'heure convenue. Je ne m'attendais à rien: deux mois en Inde m'ont fait perdre quelques réflexes, je n'ai même pas googlisé le truc pour en savoir plus.
Je vois maintenant que les
critiques sont loin d'être aussi unanimes que je l'imaginais. Mais je ne suis pas critique de cinéma. Oui, on aurait pu remettre en cause la fin. Mais je m'en fiche. Je me suis posée sur le siège et le film a tourné dans ma gorge pendant presque une heure et demie.
Et maintenant j'ai envie de te dire de foncer dans ton cinéma le 12 janvier.
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